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OM : Igor Tudor a démissionné


Le Croate s’est exprimé en conférence de presse cet après-midi sur sa démission.
Une petite saison et puis s’en va… Fidèle à sa réputation de grand bourlingueur incapable de tenir en place, Igor Tudor n’aura pas fait de vieux os à l’OM. Arrivé au début du mois de juillet 2022 pour remplacer un Jorge Sampaoli mécontent de la tournure que prenait le mercato estival, le technicien croate a décidé de mettre un terme à cette nouvelle aventure en présentant sa démission.

Que restera-t-il de son passage éclair sur le banc olympien ? Une 3e place en Ligue 1, déjà, assortie d’un pourcentage de victoires extrêmement élevé (59,5), le plus important pour un entraîneur de l’OM, devant Raymond Goethals (59,4) et Lucien Leduc (58,8 %), et ce, avant l’ultime rendez-vous de la saison à Ajaccio, samedi 3 juin.

Des sifflets mais un Vélodrome plein
L’ancien de l’Hellas Vérone laissera également l’image d’un entraîneur aux principes de jeu affirmés, parfois trop stéréotypés, entre pressing intense, marquage individuel et envie d’aller rapidement vers le but adverse. Après le jeu façon handball prôné par Sampaoli, celui de Tudor a porté ses fruits, enthousiasmant le Vélodrome et étouffant souvent ses adversaires, comme un soir de rêve contre le PSG (2-1), en coupe de France. L’espace de quelques matches, les Olympiens ont même entrevu le titre.

Après l’avoir sifflé dès le premier match contre Reims (4-1), les amoureux de l’OM ont fini par l’adouber, remplissant l’enceinte du boulevard Michelet à chaque représentation de Rongier et des siens. Tudor a profité de son passage en Provence pour poser les bases d’une discipline apprise lors de ses années italiennes et extrêmement appréciée en interne. Il n’a pas hésité à recadrer tous ceux qui ont eu l’imprudence de s’écarter du chemin qu’il avait tracé, et peu importe le pedigree du joueur. Gerson, Matteo Guendouzi et Dimitri Payet peuvent en témoigner…

Rigide dans son management
Voilà pour le côté face. Mais il y a un côté pile, moins reluisant, forcément. Cette discipline de fer a pu passer pour de l’autoritarisme exacerbé, voire exagéré, auprès de certains joueurs, laissés sur le bord du chemin. Ces derniers ont trouvé leur entraîneur obtus, rigide dans son management, et la fin de saison en eau de boudin n’est peut-être pas due au hasard, surtout depuis que la 2e place s’est envolée.

Le style Tudor a émoussé physiquement une équipe qui tire la langue et ne parvient plus à faire les efforts. Les secondes périodes à Lens (1-2) et à Lille (1-2), notamment, ont confirmé cette usure physique, mais aussi mentale. D’autant que la 3e place, si elle permet d’entrevoir de loin la Ligue des champions, n’est pas une garantie de rejoindre le gratin du continent. L’été sera chaud, avec un 3e tour préliminaire, voire un barrage avant de prendre part éventuellement à la phase de poules.

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