Placé en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Marseille, le chausseur San Marina qui s’appuie sur un réseau de 163 boutiques en France dont 21 en Provence-Alpes-Côte d’Azur et 2 en Corse, vivra demain samedi son dernier jour d’activité. Sans attendre lundi le rendu d’un jugement définitif par le tribunal, les dirigeants de l’enseigne ont en effet décidé de tirer le rideau ce samedi à 19h30. Ainsi s’achèvera l’histoire d’une marque créée en 1981 à Marseille par Michel Scotto, qui très vite s’est développée en proposant des produits de milieu et haut de gamme, vendus dans des boutiques ouvertes et où les boites de chaussures en stock sont empilées par rang de pointure.
Cédée à Vivarte en 2001 puis reprise en 2019 par Stéphane Collaert également propriétaire de Minelli et Laurent Portella, San marina, affaiblit, a traversé la crise sanitaire et n’a jamais retrouvé son niveau d’activité d’avant crise. “La faute à de mauvaises décisions”, disent les syndicats. Placée en redressement judiciaire en septembre dernier, San marina pour qui aucun repreneur sérieux et conséquent ne s’est fait connaitre, va donc disparaître. “Un immense gâchis” pour les 600 salariés qui vont être licenciés.
Depuis 72 heures les boutiques sont très fréquentées et les clients, pour la plupart très attachés à la marque, ne cachent ni leur incompréhension, ni leur regret de voir s’effacer “une marque du Sud qui a su conquérir la France”.
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