Guerre de frontières, de tranchées et d’usure, la Première Guerre mondiale ou « Der des Ders » fut une succession de batailles parmi les plus sanglantes de notre histoire. Le 11 novembre 1918, l’Armistice est signé, mettant provisoirement fin aux combats et reconnaissant la victoire des Alliés. A Nice, le projet d’érection d’un « Monument du Souvenir » est symboliquement approuvé par le dernier conseil municipal de l’année 1918. Le projet réalisé entre 1924 et 1928 à Rauba-Capeù par le Niçois Roger Séassal (1885-1969), Grand prix de Rome en 1913, le sculpteur parisien Alfred Janniot (1889-1969), et les entrepreneurs Antoine et André Groppo, est un édifice de 32 mètres en pierre de Comblanchien (Côte-d’Or) aménagé dans les anciennes carrières creusées au flanc de la colline du Château, précédé par un grand parvis dallé de pierre et cinq gradins représentant les cinq années de guerre. Au centre, une urne abrite un reliquaire en bronze renfermant environ deux mille plaques symbolisant les morts niçois tombés au combat. Sur son socle, à droite et à gauche de l’aigle de Nice, deux hauts-reliefs symbolisent l’esprit de la guerre (la liberté, la force, le feu sacré et la victoire) et les bienfaits de la paix (le travail, la fécondité, l’amour du foyer). Le Monument aux Morts, sur lequel figurent 3665 noms, a été classé monument historique par arrêté du 24 mai 2011.