Alors que 300 à 400 migrants continuent de débarquer quotidiennement sur la petite île de Lampedusa, première porte d’entrée en Europe située à environ 130 km des côtes tunisiennes, les opérations de sauvetage se poursuivent et restent dangereuses.
Une fois de plus vendredi 7 juillet, la vie de naufragés et d’humanitaires de SOS Méditerranée et de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a été mise en danger, dans les eaux internationales, au large des côtes libyennes. La Provence a été témoin d’une opération d’intimidation, extrêmement dangereuse des garde-côtes libyens qui ont tiré des coups de feu à proximité d’une équipe de marins-sauveteurs.
Les zodiacs de sauvetage de l’Ocean Viking, sur zone, se dirigeaient vers une embarcation en détresse, à la dérive, d’une dizaine de personnes, dont une femme et cinq enfants non-accompagnés, épaulés par le soutient aérien de l’association Pilotes volontaires.
Les garde-côtes se sont approchés de près, semant la panique et l’angoisse de tous les côtés. “En essayant d’intimider les ONG de faire du secours, c’est encore plus de personnes qui disparaîtront ou qui repartiront dans l’enfer libyen. Au lieu de privilégier la sauvegarde des vies humaines, l’Europe sous-traite la protection de ses frontières à des miliciens/garde-côtes », accuse notamment Pilotes volontaires.
L’ONG SOS Méditerranée dénonce fortement ces violences et appelle “tous les gouvernements à faire en sorte que les humanitaires puissent apporter une aide vitale en mer sans risquer leur vie. C’est la troisième fois depuis le début de l’année que l’équipe de SOS Méditerranée est menacée, intimidée et attaquée par les garde-côtes libyens”. Chaque jour, des dizaines de migrants meurent ou disparaissent en Méditerranée.